Elisabeth Kübler-Ross - La mort dernière étape de la croissance

Notre société voue un culte à la jeunesse et au progrès, et la mort y est un sujet évité, ignoré, passé sous silence. C'est presque comme si nous prenions la mort comme rien de plus qu'une autre maladie à vaincre. Mais en fait, la mort est inévitable. Nous mourrons tous, et ce n'est qu'une question de temps, La mort fait partie de l'existence, de la croissance et du développement de l'homme, tout autant que la naissance. C'est l'une des rares choses dans la vie sur lesquelles on peut compter, dont on peut être certain qu'elles se produiront. La mort n'est ni un ennemi a vaincre, ni une prison à fuir, c'est une partie intégrante de la vie qui donne sens à l'existence humaine, lui posant la limite du temps que nous avons à vivre, elle nous pousse à en faire un usage productif aussi longtemps qu'il nous est donné.
Voici donc le sens de la Mort. dernière étape de la croissance: tout ce qu'on est, ce qu'on a fait et été trouve son aboutissement dans la mort.
Quand on meurt, si on a la chance d'en être averti d'avance (autrement que par la conscience que nous pouvons tous prendre de notre finitude), on a une dernière chance de croître, de devenir plus véritablement soi-même, plus pleinement humain. Mais il ne faut pas attendre que la mort frappe à la porte pour commencer à vivre vraiment. Apprendre à voir la mort comme un compagnon invisible mais amical dans le voyage de la vie — qui vous rappelle doucement de ne pas remettre a demain ce que vous voulez faire—, c'est apprendre à vivre sa vie plutôt qu'à la traverser.

L'autrice :
Elisabeth Kübler-Ross était une psychiatre et une psychologue américaine, pionnière de l'approche des soins palliatifs pour les personnes en fin de vie et de l'accompagnement aux mourants.
En 1942, pour faire des études de médecine, elle devient réceptionniste d'un ophtalmologue, elle s'occupe d'enfants devenant aveugles ; c'est avec eux qu'elle découvre les cinq phases du deuil. En 1945, avec les "Volontaires pour la paix", elle se rend en Suède, puis va en Pologne, au milieu d'une épidémie de typhoïde. Au camp de concentration nazi de Majdanek, elle découvre les papillons noirs dessinés par les enfants avant de mourir. Atteinte de typhoïde, elle rentre en Suisse. En 1949, elle passe l'équivalent du bac. Elle commence des études de médecine.

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