Soutien Jeunesse
l’association a souscrit au Contrat d’Engagement Républicain le 21/02/2022
Date des prochains groupes de soutien jeunesse
Groupes de soutien & Entretiens individuels
Dans nos Groupes de soutien Jeunesse, vous partagerez avec d’autres jeunes en deuil et vous serez accompagnés par deux animatrices formées au deuil.
L’association propose des entretiens :
En individuel
Lorsque le décès de la personne significative a moins de 3 mois, Avant ou en complément de l’intégration d’un groupe de soutien, Lors de situations particulières…
En rencontre familiale :
Lors de l’accompagnement de jeune, Pour bien connaître la situation familiale et évaluer les besoins éventuels de chaque membre.
Rencontre possible à la demande :
Couple, groupe d’amis…
Auray : Locaux associatifs du Loch - Place Maréchal Leclerc
Lorient : Maison des Associations - Ancien Collège Le Coutaller
Ploërmel : Salle CIAS 26 rue du Général Leclerc 56 800 PLOERMEL
Pontivy : Maison pour Tous – Bât E – 2ème étage - 6 quai Plessis 56 300 PONTIVY
Questembert : Salle A – Alan Meur – 5 rue de Cadoudal 56 230 QUESTEMBERT
Redon : Mutuelles Pays de Vilaine 13 rue des Douves 35 600 REDON
Sarzeau : Salle de l'ancienne Gare - Rue de l'ancienne Gare
Vannes : Udaf de Vannes 25 rue Gay Lussac (à partir de juillet 2024)
Groupes de soutien Jeunesse
De nombreux mythes existent au sujet des jeunes endeuillés. On les croit à l’abri du deuil étant donné qu’ils sont soit petits, soit « comme avant »… La réalité est pourtant bien différente. Même s’ils sont silencieux et donnent l’impression qu’ils vont bien, les jeunes de tous âges vivent difficilement et de façon très complexe la mort d’une mère, d’un père, d’un frère, d’une sœur ou de toute autre personne qu’il aime. L’accompagnement d’un jeune endeuillé sera déterminant pour lui. La bonne nouvelle c’est qu’il peut être simple de le soutenir. (Josée Masson)
En partenariat avec Josée Masson, travailleuse sociale – Fondatrice et directrice générale de Deuil-Jeunesse.
Pour qui ?
Pour tout jeune enfant, adolescent ou jeune adulte ayant perdu un être cher, famille, ami… quelles que soient les circonstances, que le deuil soit récent ou non.
Pourquoi ?
• Pour échanger, partager, être écouté ou simplement écouter (pas d’obligation de parole), être informé.
• Pour se retrouver « entre pairs » « entre jeunes endeuillés » et découvrir que l’on n’est pas seul dans l’épreuve, il y a souvent des similitudes dans les pertes bien que chaque deuil soit unique.
• Trouver ensemble des pistes pour prendre soin de soi.
• Pour se donner la possibilité d’exprimer, de normaliser et de valider les émotions et les questionnements.
Comment et avec qui ?
En petit groupe de 3 à 8 jeunes de même tranche d’âge qui vont cheminer ensemble sur 6 à 8 rencontres. Chaque participation est évaluée au préalable et la motivation du jeune est essentielle.
Groupe animé par 2 animatrices formées à l’accompagnement du deuil. Possibilité de rencontres ponctuelles à la demande d’un groupe de jeunes.
Où ?
Le calendrier des groupes est défini en fonction des demandes et des besoins et les lieux sont adaptés aux lieux de vie des jeunes (Vannes, Questembert, Redon, Auray, Lorient Pontivy, Ploërmel, Elven, …)
Pour tous renseignements :
Contact 02 97 67 54 76Questions courantes :
- C’est quoi le deuil ?
- Ça dure combien de temps ?
- Peut-on oublier la personne décédée ?
- Est-ce que l’on sera toujours malheureux ?
- Comment ça se passe le deuil ? il paraît qu’il y a des étapes ?
- On est obligé de faire le deuil ?
Témoignages
S’assoir de l’autre côté des larmes
Après la douloureuse errance dans sa vallée
Se laisser envahir par le picotement chaud
Et précieux du désir de vie
Après les déferlantes ravageuses du tsunami
S’étonner du va et vient, de l’inspir et de l’expir
Le souffle t’a retrouvé après l’oublie de toi-même
La joie s’est insinuée dans les interstices de ta tristesse
Elle rejaillit en gouttes diaprées
Dans ton cœur assoiffé
Renaissance
Vie
Bonsoir,
Je suis Xaviera, j’ai 30 ans.
Mon père s’est suicidé il y a 5 ans.
Il avait un mal-être en lui, depuis l’enfance, qui n’a fait que progresser avec le temps. Il en était conscient mais il n’a jamais voulu engager de démarche pour aller mieux.
En 2003, il a rencontré une autre femme, a quitté le foyer familial. Un peu comme une crise de la quarantaine, il a voulu faire table rase du passé, changer de vie, tout recommencer.
Et en 2 ans tout a basculé : 2 ans de cette nouvelle vie sans contraintes et dans une dépression « positive » qui l’a emmené dans des excès irréversibles.
L’annonce assez brutale de son décès a été un énorme choc pour moi.
Durant de nombreuses semaines cela a été très difficile… Je pleurais tout le temps. J’avais l’impression qu’il y avait moi, ma douleur et le reste du monde. Comme dans une bulle.
Reprendre une vie normale a été long, avec des hauts et des bas ainsi que sa présence toujours douloureusement présente en moi.
4 ans après sa mort, quand ma fille a eu 1 an, alors que je pensais que tout allait bien, la douleur que j’avais ressentie à la mort de mon père était à nouveau présente en moi.
Le fait qu’il ne soit pas présent pour la naissance de ma fille ainsi que pour son premier anniversaire était difficile à accepter et m’a replongé dans cette souffrance que je n’arrivais plus à contrôler.
Nerveuse, irritable, je me sentais vraiment très mal.
Pour ma famille et pour moi-même, je devais aller mieux et je savais que je ne pouvais pas m’en sortir toute seule.
Le hasard a fait qu’il y avait une conférence sur le deuil après le suicide près de chez moi : elle a duré 2 heures et j’ai pleuré pendant 2 heures…
Mais pour la 1re fois on m’a parlé du Deuil.
Avant, le deuil pour moi était abstrait et j’ai appris que ce n’était pas si abstrait que ça : qu’il y avait des phases, que l’on pouvait ressentir différents sentiments et qu’il n’était pas si simple d’entrer dans le deuil.
C’est à la conférence que j’ai pris connaissance de l’association Echange et Partage Deuil. Eliane et Christiane m’ont confirmé que malgré ces 4 ans, je n’étais pas entrée dans mon deuil.
Elles m’ont écouté et guidé dans mon cheminement. Elles m’ont permis de comprendre ce que je ressentais.
Mettre un mot sur ces sentiments : Culpabilité – Colère m’a fait avancer.
Et à un moment, le sentiment enfoui en moi, ce nœud qui m’empêchait d’avancer s’est révélé à moi, comme une évidence : le sentiment d’abandon. Et là j’ai compris et je me suis sentie mieux.
Il y a toujours des moments, des personnes, qui me rappellent mon père, une période de nos vies où nous étions heureux, où des instants que nous ne pouvons plus partager : ça me fait mal et sans que je comprenne, les larmes coulent toutes seules mais je peux dire que la douleur est supportable, je me sens moins coupable.
Je comprends pourquoi aujourd’hui j’ai de la peine : mon père me manque.