Soutien Adultes
l’association a souscrit au Contrat d’Engagement Républicain le 21/02/2022
Date des prochains groupes de soutiens adultes
L’association propose des entretiens :
En individuel
Lorsque le décès de la personne significative a moins de 3 mois, Avant ou en complément de l’intégration d’un groupe de soutien, Lors de situations particulières…
En rencontre familiale :
Lors de l’accompagnement de jeune, Pour bien connaître la situation familiale et évaluer les besoins éventuels de chaque membre.
Rencontre possible à la demande :
Couple, groupe d’amis…
Auray : Locaux associatifs du Loch - Place Maréchal Leclerc
Lorient : Maison des Associations - Ancien Collège Le Coutaller - 2ème étage salle 208
Ploërmel : Salle CIAS 26 rue du Général Leclerc 56 800 PLOERMEL
Pontivy : Maison pour Tous – Bât E – 2ème étage - 6 quai Plessis 56 300 PONTIVY
Questembert : Salle A – Alan Meur – 5 rue de Cadoudal 56 230 QUESTEMBERT
Redon : Ressource Santé Pays de Vilaine 2 Grande Rue 35600 REDON
Sarzeau : Salle de l'ancienne Gare - Rue de l'ancienne Gare
Vannes :
le 1er vendredi
Maison des Associations 31 rue Guillaume Le Bartz
le 3ème vendredi
Udaf de Vannes 25 rue Gay Lussac (à partir de juillet 2024)
Dans nos Groupes de soutien Adultes, vous partagerez avec d’autres personnes en deuil et vous serez accompagnés par deux animateurs/ animatrices formé(e)s au deuil…
Les objectifs des Groupes de soutien Adultes sont :
- d’offrir un lieu de parole et de partage à toute personne endeuillée,
- de développer un sentiment d’appartenance au groupe dans l’unicité de chacun,
- et de se situer personnellement dans son processus de deuil.
Ces rencontres ont lieu dans un cadre offrant : la confidentialité, le non jugement, le respect de soi et des autres, l’écoute inconditionnelle et la liberté d’expression.
Des thèmes sont abordés lors des groupes afin d’accompagner le travail d’accomplissement des quatre tâches du deuil identifiées par WORDEN qui sont :
1. Reconnaître la réalité de la perte comme étant définitive.
2. Vivre la douleur engendrée par cette perte et exprimer toutes les émotions qui y sont rattachées.
3. Vivre le quotidien en l’absence du défunt et développer de nouvelles habiletés.
4. Réinvestir son énergie dans de nouvelles relations, de nouveaux projets et redonner sens à sa vie.
Comment intégrer un groupe de soutien ?
Pour intégrer un groupe de soutien il est nécessaire de contacter l’association avant :
Contact 02 97 67 54 76Entretiens Individuels possible sur RDV
• Le décès de la personne significative à moins de 3 mois
• Avant ou en complément de l’intégration d’un groupe de soutien
• Lors de situations particulières.
Témoignages
S’assoir de l’autre côté des larmes
Après la douloureuse errance dans sa vallée
Se laisser envahir par le picotement chaud
Et précieux du désir de vie
Après les déferlantes ravageuses du tsunami
S’étonner du va et vient, de l’inspir et de l’expir
Le souffle t’a retrouvé après l’oublie de toi-même
La joie s’est insinuée dans les interstices de ta tristesse
Elle rejaillit en gouttes diaprées
Dans ton cœur assoiffé
Renaissance
Vie
Bonsoir,
Je suis Xaviera, j’ai 30 ans.
Mon père s’est suicidé il y a 5 ans.
Il avait un mal-être en lui, depuis l’enfance, qui n’a fait que progresser avec le temps. Il en était conscient mais il n’a jamais voulu engager de démarche pour aller mieux.
En 2003, il a rencontré une autre femme, a quitté le foyer familial. Un peu comme une crise de la quarantaine, il a voulu faire table rase du passé, changer de vie, tout recommencer.
Et en 2 ans tout a basculé : 2 ans de cette nouvelle vie sans contraintes et dans une dépression « positive » qui l’a emmené dans des excès irréversibles.
L’annonce assez brutale de son décès a été un énorme choc pour moi.
Durant de nombreuses semaines cela a été très difficile… Je pleurais tout le temps. J’avais l’impression qu’il y avait moi, ma douleur et le reste du monde. Comme dans une bulle.
Reprendre une vie normale a été long, avec des hauts et des bas ainsi que sa présence toujours douloureusement présente en moi.
4 ans après sa mort, quand ma fille a eu 1 an, alors que je pensais que tout allait bien, la douleur que j’avais ressentie à la mort de mon père était à nouveau présente en moi.
Le fait qu’il ne soit pas présent pour la naissance de ma fille ainsi que pour son premier anniversaire était difficile à accepter et m’a replongé dans cette souffrance que je n’arrivais plus à contrôler.
Nerveuse, irritable, je me sentais vraiment très mal.
Pour ma famille et pour moi-même, je devais aller mieux et je savais que je ne pouvais pas m’en sortir toute seule.
Le hasard a fait qu’il y avait une conférence sur le deuil après le suicide près de chez moi : elle a duré 2 heures et j’ai pleuré pendant 2 heures…
Mais pour la 1re fois on m’a parlé du Deuil.
Avant, le deuil pour moi était abstrait et j’ai appris que ce n’était pas si abstrait que ça : qu’il y avait des phases, que l’on pouvait ressentir différents sentiments et qu’il n’était pas si simple d’entrer dans le deuil.
C’est à la conférence que j’ai pris connaissance de l’association Echange et Partage Deuil. Eliane et Christiane m’ont confirmé que malgré ces 4 ans, je n’étais pas entrée dans mon deuil.
Elles m’ont écouté et guidé dans mon cheminement. Elles m’ont permis de comprendre ce que je ressentais.
Mettre un mot sur ces sentiments : Culpabilité – Colère m’a fait avancer.
Et à un moment, le sentiment enfoui en moi, ce nœud qui m’empêchait d’avancer s’est révélé à moi, comme une évidence : le sentiment d’abandon. Et là j’ai compris et je me suis sentie mieux.
Il y a toujours des moments, des personnes, qui me rappellent mon père, une période de nos vies où nous étions heureux, où des instants que nous ne pouvons plus partager : ça me fait mal et sans que je comprenne, les larmes coulent toutes seules mais je peux dire que la douleur est supportable, je me sens moins coupable.
Je comprends pourquoi aujourd’hui j’ai de la peine : mon père me manque.